Publié le 15 mars 2024

Le secret de Warren Buffett n’est pas de « choisir les bonnes actions », mais de se voir comme le propriétaire d’une entreprise.

  • La bourse n’est pas une machine à prédire, mais un serviteur qui vous offre des prix parfois insensés.
  • Votre plus grand avantage n’est pas une information secrète, but votre discipline émotionnelle face à la panique collective.

Recommandation : Cessez de regarder les fluctuations quotidiennes des cours et commencez à analyser la santé réelle des entreprises que vous pourriez posséder pendant des décennies.

Le monde de l’investissement peut ressembler à un cirque bruyant. Chaque jour, des experts autoproclamés vous bombardent de « conseils infaillibles » pour faire fortune rapidement : actions à la mode, cryptomonnaies miracles, stratégies de transaction complexes. Cette cacophonie pousse beaucoup de gens soit à jouer leur argent sur des coups de poker risqués, soit à fuir la bourse, paralysés par la peur de tout perdre. On vous parle de diversification, d’achats à bas prix, mais ces conseils sonnent souvent creux sans une véritable philosophie pour les guider.

Mais si la véritable clé n’était pas de participer à cette course effrénée ? Et si l’approche la plus rentable était aussi la plus sereine ? C’est la promesse de l’investissement de valeur, une philosophie perfectionnée par des légendes comme Benjamin Graham et son plus célèbre disciple, Warren Buffett. Il ne s’agit pas de prédire les humeurs du marché, mais de comprendre la valeur tangible et durable d’une entreprise. C’est une approche qui transforme le stress de la spéculation en la confiance tranquille du propriétaire d’entreprise.

Cet article n’est pas une autre liste d’astuces boursières. C’est une invitation à changer de perspective. Nous allons déconstruire les mythes, vous donner les outils pour penser comme un véritable investisseur et vous montrer comment bâtir votre richesse sur des fondations solides, patiemment et intelligemment, même en partant de peu. Nous explorerons comment distinguer l’investissement de la spéculation, lire les signes vitaux d’une entreprise, et surtout, comment cultiver la force psychologique nécessaire pour prospérer lorsque les autres paniquent.

Pour naviguer à travers les principes fondamentaux de cette approche intemporelle, voici la feuille de route que nous allons suivre. Chaque étape est conçue pour bâtir votre confiance et votre compétence, vous menant de la confusion à la clarté.

Êtes-vous un investisseur ou un spéculateur ? le test qui pourrait sauver votre épargne

Avant même de penser à acheter votre première action, la question la plus importante est : quel rôle voulez-vous jouer ? La frontière entre l’investissement et la spéculation est souvent floue pour les débutants, mais la différence dans les résultats est abyssale. L’investisseur achète une part d’une affaire en se basant sur sa valeur intrinsèque et son potentiel de profits futurs. Le spéculateur achète un papier en espérant que quelqu’un d’autre lui rachètera plus cher, sans égard pour la santé de l’entreprise sous-jacente.

L’histoire de Philippe Bergeron-Bélanger, un jeune investisseur québécois, est une leçon précieuse. Sur une recommandation, il a acheté des actions d’une petite société minière sans faire de recherches, admettant : « J’ai acheté d’abord et fait mes recherches ensuite. » Il s’est vite rendu compte que l’entreprise n’avait aucune prévision de revenus et a vendu, évitant de justesse des pertes importantes. Cette expérience illustre parfaitement le piège de la spéculation : l’action prime sur l’analyse, l’espoir remplace la certitude.

Pour clarifier votre propre approche, posez-vous honnêtement ces quelques questions, particulièrement pertinentes dans le contexte canadien. Si vous répondez « oui » à plusieurs d’entre elles, vous penchez probablement du côté de la spéculation :

  • Avez-vous déjà investi dans des actions cotées en cents (penny stocks) sur le TSX Venture sans une recherche approfondie ?
  • Consultez-vous principalement des forums en ligne comme Reddit pour guider vos décisions d’achat ?
  • Avez-vous tendance à vendre vos placements dès qu’ils chutent de 10 % par peur de tout perdre ?
  • Achetez-vous des produits financiers complexes comme des options ou des FNB à effet de levier sans en maîtriser le fonctionnement ?
  • Espérez-vous doubler votre mise en moins d’un an à chaque transaction ?

Reconnaître votre tendance actuelle n’est pas un jugement, mais un diagnostic. C’est la première étape indispensable pour adopter une philosophie qui protégera et fera croître votre capital sur le long terme.

Lire les chiffres d’une entreprise comme un pro (même sans être comptable)

Une fois que vous avez adopté la mentalité d’un propriétaire d’entreprise, votre tâche est d’évaluer la qualité de l’affaire avant de l’acheter. Vous n’avez pas besoin d’être un expert-comptable pour comprendre les signes vitaux d’une compagnie. Il s’agit de répondre à des questions de bon sens : l’entreprise gagne-t-elle de l’argent ? Sa dette est-elle sous contrôle ? Est-elle capable de croître de manière rentable ?

Mains tenant des documents financiers abstraits dans un bureau montréalais

Un des ratios les plus connus est le ratio cours/bénéfice (C/B), ou P/E en anglais. Il indique combien de fois les profits annuels d’une entreprise vous payez en achetant l’action. Par exemple, une analyse comparative révèle que Shopify peut afficher un ratio C/B prévu de plus de 100, signifiant que les investisseurs paient 100 fois les bénéfices attendus. C’est le prix de la perfection, un pari sur une croissance explosive. Une grande banque, elle, se négociera autour de 10-12 fois ses bénéfices. C’est le prix de la stabilité.

Le tableau suivant, inspiré de la comparaison entre une étoile de la croissance canadienne comme Shopify et un pilier de la valeur comme la Banque TD, illustre bien cette différence de profil. Il ne s’agit pas de dire qu’un modèle est meilleur que l’autre, mais de comprendre ce que vous achetez.

Comparaison des métriques : Croissance vs Valeur au Canada
Métrique Shopify (Croissance) TD Bank (Valeur)
Capitalisation boursière 150 milliards $ 115,9 milliards $
Ratio C/B >100 10-12
Dividende Aucun 0,96$ par trimestre

Votre but n’est pas de devenir un analyste financier, mais de développer un flair pour identifier les entreprises solides et rentables, celles que vous seriez fier de posséder en entier, et de les distinguer des coquilles vides ou des paris trop risqués.

La règle d’or de l’investisseur intelligent : la marge de sécurité

Voici le concept le plus important de tout l’arsenal de l’investisseur de valeur, tel que défini par Benjamin Graham : la marge de sécurité. L’idée est d’une simplicité désarmante : n’achetez une entreprise que si son prix en bourse est significativement inférieur à sa valeur intrinsèque réelle. C’est votre coussin de protection contre les erreurs de jugement, les imprévus et la volatilité des marchés.

Imaginez que vous estimiez qu’une petite entreprise vaut 100 000 $. L’achèteriez-vous pour 95 000 $ ? Probablement pas, la marge est trop faible. Mais si le propriétaire, en proie à une panique passagère, vous la proposait pour 50 000 $ ? L’affaire devient bien plus intéressante. Vous disposez d’une marge de sécurité de 50 %. Même si votre estimation initiale était un peu optimiste et que l’entreprise ne valait que 80 000 $, votre achat resterait profitable. C’est exactement le même principe en bourse.

Pour un investisseur particulier au Canada, une façon simple d’appliquer ce principe est de se concentrer sur des actifs larges et diversifiés lorsque le marché est pessimiste. Par exemple, investir dans un fonds indiciel qui suit l’ensemble du marché canadien, comme ceux basés sur les indices S&P/TSX qui servent de référence pour le secteur financier, peut offrir une marge de sécurité structurelle. Vous ne dépendez pas de la réussite d’une seule entreprise, mais de la résilience de l’économie canadienne dans son ensemble. Acheter ce type de fonds lors d’une baisse généralisée du marché revient à acheter l’ensemble de l’économie avec un rabais.

Cette discipline vous force à être patient, à attendre que le marché vous offre des occasions en or, plutôt que de courir après les titres à la mode à n’importe quel prix. C’est la différence entre un achat réfléchi et un pari hasardeux.

Que faire quand la bourse s’effondre ? le guide de survie psychologique de l’investisseur

Le véritable test pour un investisseur de valeur ne survient pas lorsque les marchés grimpent, mais lorsqu’ils s’effondrent. C’est dans ces moments de panique que la philosophie que vous avez bâtie est mise à l’épreuve. Pour Warren Buffett, le marché est comme un partenaire d’affaires maniaco-dépressif, « Monsieur le Marché ». Certains jours, il est euphorique et vous propose de racheter vos parts à des prix exorbitants. D’autres jours, il est en pleine dépression et veut vous vendre les siennes pour une bouchée de pain. Votre travail n’est pas de vous laisser influencer par ses humeurs, mais de les exploiter.

Quand tout le monde vend dans la panique, les prix des excellentes entreprises chutent avec ceux des mauvaises. C’est là que « Monsieur le Marché » vous offre des soldes. Si vous avez fait vos devoirs, que vous connaissez la valeur réelle des entreprises de votre portefeuille et que vous disposez de liquidités, une crise boursière se transforme de menace en opportunité d’achat exceptionnelle.

Personne calme méditant face à des vagues abstraites représentant la volatilité

L’histoire récente le prouve. Comme le montrent les données historiques, même des baisses importantes sont souvent temporaires. En 2024, par exemple, le marché a chuté de 9 % en août, semant la crainte d’un krach. Pourtant, la reprise a été rapide, les titres atteignant de nouveaux sommets quelques semaines plus tard. Ceux qui ont vendu en panique ont encaissé des pertes ; ceux qui sont restés calmes, ou qui ont même acheté, ont été largement récompensés. La discipline émotionnelle est votre meilleur atout.

La clé est de préparer votre mental avant la tempête. Ayez une liste d’entreprises de qualité que vous aimeriez posséder et attendez patiemment que leurs prix deviennent déraisonnablement bas. C’est ainsi que se construisent les grandes fortunes.

Le secret le mieux gardé de l’investissement : n’investissez que dans ce que vous comprenez

L’une des plus grandes erreurs que commettent les investisseurs est de s’aventurer hors de leur « cercle de compétence ». Warren Buffett lui-même a avoué avoir évité les actions technologiques pendant des années, non pas parce qu’il les jugeait mauvaises, mais parce qu’il ne comprenait pas leur modèle d’affaires ni leur avantage concurrentiel à long terme. Le principe est simple : si vous ne pouvez pas expliquer en quelques phrases simples comment une entreprise gagne de l’argent, quels sont ses risques et pourquoi elle est meilleure que ses concurrents, vous ne devriez pas y investir.

Ce principe est incroyablement libérateur. Il vous décharge de la pression de devoir tout connaître. Vous n’avez pas besoin d’être un expert en biotechnologie, en intelligence artificielle et en exploitation minière. Il vous suffit d’identifier quelques secteurs ou modèles d’affaires que vous maîtrisez, que ce soit grâce à votre profession, vos passions ou votre consommation quotidienne. Un ingénieur comprendra peut-être mieux les entreprises industrielles, un médecin les compagnies pharmaceutiques, et un consommateur fidèle la force de marques comme Couche-Tard ou Metro.

Définir et respecter votre cercle de compétence est un puissant rempart contre la spéculation. Cela vous empêche de sauter sur des tendances que vous ne comprenez pas et vous ancre dans une analyse rationnelle. C’est un exercice d’humilité qui rapporte d’énormes dividendes en matière de sécurité.

Votre plan d’action pour bâtir votre cercle de compétence

  1. Inventoriez les entreprises : Listez les entreprises canadiennes que vous utilisez et appréciez au quotidien (pensez à votre banque, votre épicier, votre opérateur télécom comme Bell ou Telus).
  2. Identifiez vos connaissances : Notez les secteurs d’activité que vous comprenez intimement grâce à votre expérience professionnelle ou à vos champs d’intérêt personnels.
  3. Testez votre compréhension : Pour chaque entreprise sur votre liste, essayez d’expliquer son modèle d’affaires à un ami en moins de deux minutes. Si vous n’y arrivez pas, elle est hors de votre cercle.
  4. Établissez des frontières claires : Décidez consciemment de limiter vos premiers investissements à ce noyau d’entreprises que vous comprenez réellement et en profondeur.
  5. Planifiez l’expansion : Ne considérez l’élargissement de votre cercle qu’après avoir acquis de l’expérience et mené des recherches approfondies sur un nouveau secteur.

En restant à l’intérieur de ce périmètre, vous transformez l’asymétrie d’information, souvent un désavantage pour le particulier, en un véritable atout stratégique.

La bourse n’est pas un casino : le guide pour comprendre comment ça marche vraiment

Pour beaucoup, la bourse évoque l’image d’un casino géant : des lumières clignotantes, des gains rapides et des pertes brutales. Cette analogie est non seulement fausse, mais dangereusement trompeuse. Au casino, les probabilités sont mathématiquement contre vous ; sur le long terme, la maison gagne toujours. En bourse, c’est l’inverse. En investissant dans un portefeuille diversifié d’entreprises rentables, le temps et la croissance économique jouent en votre faveur.

Quand vous achetez une action, vous n’achetez pas un jeton de loterie. Vous achetez une fraction de propriété d’une véritable entreprise. Vous devenez un partenaire silencieux dans une affaire qui possède des usines, des brevets, des employés et, surtout, qui génère des profits. La valeur de votre action est intrinsèquement liée à la capacité de cette entreprise à prospérer et à augmenter ses bénéfices au fil des ans. Le prix de l’action fluctuera au gré des humeurs du marché, mais sa valeur fondamentale est ancrée dans la réalité économique.

Cette distinction est cruciale. Elle change complètement la perspective. Vous n’êtes plus un joueur qui parie sur des numéros, mais un propriétaire qui récolte les fruits de la croissance de son affaire. Le tableau ci-dessous, basé sur une analyse de La Presse, met en évidence cette différence fondamentale.

Comme le montre cette analyse comparative, l’investissement et le jeu sont deux mondes opposés.

Casino vs Investissement : la différence fondamentale
Critère Casino Investissement boursier
Propriété Aucune Part d’entreprise réelle
Avantage mathématique Toujours pour la maison Pour l’investisseur patient
Horizon temporel Court terme uniquement Long terme profitable

C’est ce changement de mentalité qui vous permettra de traverser les tempêtes sans paniquer et de profiter de la plus grande machine à créer de la richesse jamais conçue.

Conseiller financier : ange gardien ou vendeur de soupe ? le guide pour trouver la perle rare

S’orienter seul dans le monde de l’investissement peut être intimidant. L’idée de faire appel à un conseiller financier est donc naturelle. Cependant, tous les conseillers ne se valent pas. Certains sont de véritables partenaires alignés sur vos intérêts, tandis que d’autres sont avant tout des vendeurs dont la rémunération dépend des produits qu’ils vous recommandent, qu’ils soient bons pour vous ou non. Savoir les distinguer est une compétence aussi importante que de savoir choisir une action.

Au Québec, le titre de Planificateur Financier (Pl. Fin.) est protégé et implique une approche globale. Un bon planificateur évaluera d’abord votre situation complète, votre tolérance au risque et vos objectifs à long terme avant de suggérer quoi que ce soit. Le critère le plus important est son mode de rémunération. Un conseiller payé à honoraires fixes, comme un avocat ou un comptable, est incité à vous donner le meilleur conseil possible. Un conseiller rémunéré à la commission sur les produits vendus peut être tenté de vous orienter vers des fonds qui lui rapportent plus, souvent ceux avec les frais les plus élevés.

Pour démasquer un « vendeur de soupe » et trouver la perle rare, vous devez mener votre propre entretien d’embauche. Voici une liste de questions essentielles à poser lors de votre première rencontre :

  1. Comment êtes-vous rémunéré ? (Commission, honoraires, ou un mélange des deux ?)
  2. Avez-vous une obligation fiduciaire envers moi ? (C’est-à-dire, êtes-vous légalement tenu d’agir dans mon meilleur intérêt ?)
  3. Quelle est votre philosophie d’investissement pour le long terme ? (Cherchez des réponses axées sur la valeur, la patience et la diversification, pas sur le « timing » du marché).
  4. Recommandez-vous généralement les mêmes produits à tous vos clients ou vos recommandations sont-elles personnalisées ?
  5. Pouvez-vous m’expliquer en détail tous les frais (frais de gestion, ratio des frais de gestion, etc.) associés aux placements que vous recommandez ?

Un bon conseiller est un coach, un éducateur et un partenaire de confiance. Un mauvais conseiller est un obstacle coûteux à votre succès financier. Prenez le temps de bien choisir.

À retenir

  • La première étape est de définir si vous êtes un investisseur (qui achète une affaire) ou un spéculateur (qui parie sur un prix).
  • La marge de sécurité, qui consiste à acheter une entreprise bien en dessous de sa valeur réelle, est votre meilleure protection.
  • Votre plus grand ennemi n’est pas la volatilité du marché, mais votre propre réaction émotionnelle face à celle-ci. La discipline est la clé.

L’économie pour ceux qui pensaient être nuls : le décodeur pour enfin comprendre où va votre argent (et le monde)

L’économie semble souvent être un domaine réservé aux experts, rempli de graphiques complexes et de jargon inaccessible. Pourtant, en tant qu’investisseur, vous n’avez besoin de comprendre qu’une seule chose fondamentale : il existe un lien direct et puissant entre la santé de l’économie réelle et la performance à long terme de la bourse. L’un ne va pas sans l’autre. La bourse n’est pas une entité abstraite flottant dans le cyberespace ; elle est le reflet des profits générés par de vraies entreprises.

Comme le souligne Angelo Kourkafas, stratège principal en investissement chez Edward Jones :

Il existe un lien très étroit entre le TSX et les bénéfices des entreprises.

– Angelo Kourkafas, Stratège principal en investissement chez Edward Jones

Cette simple phrase résume tout. Quand les entreprises canadiennes prospèrent, vendent plus de biens et de services, et augmentent leurs profits, la valeur de ces entreprises augmente. Et par conséquent, la valeur de leurs actions, qui sont cotées sur l’indice principal canadien, le S&P/TSX, augmente également. Les données récentes le confirment : l’indice composé S&P/TSX a atteint des sommets en 2024 et a terminé l’année avec une croissance robuste. Cette performance n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de la croissance des bénéfices des sociétés qui le composent.

Comprendre cette connexion vous donne une ancre solide. Pour solidifier cette vision, il est essentiel de saisir le lien entre l'économie réelle et la bourse.

En investissant dans un portefeuille diversifié de bonnes entreprises canadiennes, vous ne pariez pas sur des fluctuations aléatoires. Vous pariez sur la capacité à long terme de l’économie canadienne à croître, à innover et à générer de la richesse. Et sur le long terme, c’est l’un des paris les plus sûrs qui soient. Le chemin vers la richesse est un marathon, pas un sprint. Commencez dès aujourd’hui à bâtir votre portefeuille, une entreprise de qualité à la fois.

Questions fréquentes sur l’investissement de valeur au Canada

Quelle est la différence entre un Planificateur Financier (Pl. Fin.) et un conseiller en sécurité financière au Québec ?

Le Planificateur Financier (Pl. Fin.) a une approche globale. Il établit d’abord votre profil d’investisseur complet, votre horizon de placement et votre tolérance au risque avant de proposer des produits adaptés, comme ceux pour un CELI. Un conseiller en sécurité financière est souvent plus spécialisé dans les produits d’assurance et de placement liés.

Comment savoir si mon conseiller est aligné avec mes intérêts ?

La clé est de vérifier trois choses : s’il a une obligation fiduciaire (le devoir légal d’agir dans votre meilleur intérêt), s’il est rémunéré à honoraires fixes plutôt qu’à la commission sur les produits vendus, et s’il propose une diversification réelle avec les meilleurs produits du marché plutôt que de pousser uniquement les produits « maison » de son institution.

Les conseillers des grandes banques sont-ils fiables pour l’investissement de valeur ?

Ils peuvent être très compétents, mais leur principal handicap est qu’ils sont souvent limités à la gamme de produits offerts par leur propre banque. Un gestionnaire de portefeuille ou un planificateur financier indépendant aura généralement accès à un univers de placements beaucoup plus large, offrant plus de flexibilité pour trouver les meilleures occasions de valeur.

Rédigé par Mathieu Gagnon, Mathieu Gagnon est journaliste économique et planificateur financier avec plus de 15 ans d'expérience dans la vulgarisation financière. Son expertise est de rendre les principes de l'investissement et de la gestion de patrimoine accessibles à un large public.