
Trouver votre répartition d’actifs idéale n’est pas une formule magique, mais un dosage personnalisé entre votre horizon de temps, votre tolérance au risque et vos projets de vie.
- Les FNB de répartition d’actifs (comme VGRO ou VBAL) sont une excellente base pour commencer avec un portefeuille déjà diversifié et équilibré.
- Votre allocation doit s’ajuster avec l’âge : plus agressive (plus d’actions) dans la vingtaine, plus conservatrice (plus d’obligations) à l’approche de la retraite.
Recommandation : Commencez par déterminer l’horizon de votre principal objectif financier (retraite, mise de fonds), puis choisissez une « recette » de base (ex: 80 % actions / 20 % obligations) que vous pourrez ajuster.
Vous avez compris l’importance d’investir et de diversifier. Vous avez peut-être même ouvert un CELI ou un REER. Mais une question cruciale vous hante : « Concrètement, je mets combien de pourcentages dans quoi ? » Est-ce que 60 % en actions et 40 % en obligations est la bonne formule ? Ou devriez-vous oser le 100 % actions ? Cette question, celle de la répartition d’actifs, est la plus importante de votre parcours d’investisseur. C’est la fondation de votre future maison financière.
Beaucoup cherchent une réponse unique, une « recette parfaite » applicable à tous. On entend souvent parler de règles simplistes comme la fameuse « 100 moins votre âge » pour déterminer votre pourcentage en actions. Ces approches ont le mérite d’exister, mais elles ignorent les nuances de votre situation personnelle. Votre portefeuille, c’est comme un plat signature : il doit refléter vos goûts, l’occasion pour laquelle vous le préparez et les ingrédients auxquels vous avez accès.
Et si la clé n’était pas de trouver une recette rigide, mais de devenir un véritable chef cuisinier de vos finances ? L’objectif de ce guide n’est pas de vous donner un plat tout fait, mais de vous apprendre à maîtriser l’art de la cuisine financière. Nous allons vous montrer comment choisir vos ingrédients (les actifs), les doser selon l’occasion (votre horizon de temps) et le goût de vos convives (votre tolérance au risque), et comment ajuster l’assaisonnement en cours de route pour créer un portefeuille parfaitement équilibré qui vous ressemble.
Pour vous accompagner dans cette démarche, nous explorerons les grands paramètres qui influencent votre stratégie, les recettes de base qui ont fait leurs preuves, et comment revenir aux fondamentaux pour bien comprendre chaque ingrédient de votre patrimoine. Ce parcours vous donnera la confiance nécessaire pour élaborer votre propre répartition d’actifs.
Sommaire : Composer son portefeuille d’investissement sur mesure
- Investir pour 5, 10 ou 30 ans : pourquoi ça change absolument tout dans votre stratégie
- Les grandes recettes de portefeuilles qui ont fait leurs preuves : à vous de choisir
- Le gouvernail de votre portefeuille : l’art de rééquilibrer pour garder le cap
- Votre portefeuille doit évoluer avec vous : comment adapter votre répartition à chaque étape de la vie
- La poche « plaisir » de votre portefeuille : combien miser sur les investissements exotiques sans tout risquer ?
- Actions, obligations, immobilier : à quoi sert chaque pièce du puzzle de votre patrimoine ?
- REER ou CELI ? le guide ultime pour choisir le bon compte pour votre argent
- Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier : l’art de construire un portefeuille diversifié (même avec un petit budget)
Investir pour 5, 10 ou 30 ans : pourquoi ça change absolument tout dans votre stratégie
Avant même de penser aux pourcentages, la première question à vous poser est : « Pour quand est ce repas ? » En finance, c’est ce qu’on appelle l’horizon de temps. Investir pour une mise de fonds dans 3 ans ou pour votre retraite dans 30 ans sont deux recettes complètement différentes. Le temps est votre ingrédient le plus puissant : il a la capacité de lisser la volatilité des marchés et de faire travailler la magie des intérêts composés. Plus votre horizon est long, plus vous pouvez vous permettre d’intégrer des ingrédients à fort potentiel de croissance, mais plus volatils, comme les actions.
À court terme (moins de 5 ans), la priorité absolue est la préservation du capital. Imaginez que vous ayez besoin de votre argent pour une mise de fonds l’an prochain. Une chute de 20 % des marchés serait catastrophique. Pour ces objectifs, on privilégie des placements stables comme les comptes d’épargne à intérêt élevé ou les FNB d’épargne (tel que CASH.TO). Le rendement est modeste, mais votre capital est en sécurité.
À long terme (plus de 10 ans), le scénario s’inverse. La volatilité à court terme devient du simple bruit de fond. Votre objectif est de maximiser la croissance. C’est là que les actions entrent en jeu. Historiquement, elles offrent le meilleur rendement sur de longues périodes, malgré leurs fluctuations. Une forte allocation en actions est donc non seulement possible, mais souhaitable pour un objectif lointain comme la retraite. Par exemple, certains FNB d’actions ont affiché des rendements spectaculaires, comme le confirme une analyse de Morningstar Canada qui rapporte un rendement moyen de 33,04% pour les FNB d’actions américaines sur une période donnée en 2024, illustrant leur potentiel de croissance.
Étude de cas : Stratégies de FNB selon l’horizon temporel pour investisseurs canadiens
Une approche concrète consiste à choisir des FNB adaptés. Pour un projet à court terme (moins de 5 ans), un FNB d’épargne à intérêt élevé comme CASH.TO offre stabilité et liquidité. Pour un objectif à moyen terme (5-10 ans), un FNB équilibré comme VBAL (60 % actions / 40 % obligations) offre un bon compromis entre croissance et sécurité. Enfin, pour le long terme (10 ans et plus), des FNB 100 % actions comme XEQT ou VEQT sont conçus pour maximiser le potentiel de croissance sur plusieurs décennies, en acceptant une volatilité plus élevée.
Les grandes recettes de portefeuilles qui ont fait leurs preuves : à vous de choisir
Maintenant que vous avez défini votre horizon, vous pouvez explorer les « grandes recettes » de la cuisine financière. Il ne s’agit pas de règles absolues, mais de points de départ éprouvés que vous pourrez ensuite adapter à votre goût, c’est-à-dire votre tolérance au risque. Ces recettes sont souvent matérialisées par des FNB de répartition d’actifs (les fameux « tout-en-un ») qui gèrent les proportions pour vous.
La recette la plus célèbre est sans doute le portefeuille Équilibré (60/40). Composé de 60 % d’actions pour la croissance et 40 % d’obligations pour la stabilité, c’est le plat réconfortant de l’investissement. Il convient à l’investisseur moyen avec un horizon de moyen à long terme. Des FNB comme VBAL ou XBAL incarnent parfaitement cette stratégie.
Pour les investisseurs avec un horizon plus long et une plus grande tolérance au risque, la recette Croissance (80/20) est plus appropriée. Avec 80 % en actions, elle vise un potentiel de rendement plus élevé, en échange d’une volatilité accrue. Les FNB comme VGRO ou XGRO sont les fers de lance de cette approche. À l’extrême, la recette Croissance agressive (100/0), avec 100 % d’actions via des FNB comme VEQT ou XEQT, est réservée aux investisseurs avec un très long horizon (15-20 ans et plus) et des nerfs d’acier.
Une autre famille de recettes se concentre non pas sur la croissance, mais sur la génération de revenus. La stratégie des dividendes canadiens, par exemple, consiste à construire un portefeuille d’actions de grandes entreprises stables qui versent régulièrement une partie de leurs profits. C’est une approche populaire pour ceux qui cherchent un revenu passif, notamment à la retraite. On y retrouve les grandes banques, les entreprises de télécommunications et les services publics.
Le tableau suivant, inspiré des offres de grands fournisseurs canadiens, résume ces stratégies populaires pour vous aider à trouver votre point de départ.
| Stratégie | FNB suggéré | Allocation | Pour qui? |
|---|---|---|---|
| Croissance agressive | VEQT/XEQT | 100% actions | Horizon 15+ ans |
| Équilibré classique | VBAL/XBAL | 60/40 | Investisseur moyen |
| Dividendes canadiens | VDY | Actions à dividendes | Revenu passif |
Le gouvernail de votre portefeuille : l’art de rééquilibrer pour garder le cap
Votre recette est choisie, les ingrédients sont en place. Le plat mijote. Mais le travail du chef ne s’arrête pas là. Avec le temps, les proportions de votre portefeuille vont naturellement changer. Si les actions performent très bien, leur part dans votre portefeuille va augmenter, par exemple de 60 % à 70 %. Votre plat devient plus « épicé » que prévu, et donc plus risqué. C’est ici qu’intervient le rééquilibrage : l’art de ramener votre portefeuille à sa répartition cible initiale.
Le rééquilibrage est un acte contre-intuitif mais essentiel. Il vous force à vendre ce qui a bien monté et à acheter ce qui a baissé. Concrètement, si votre cible est 60/40 et que vous êtes maintenant à 70/30, vous allez vendre 10 % de vos actions pour acheter des obligations. Vous sécurisez ainsi une partie de vos gains et vous achetez des actifs sous-évalués à bon prix. C’est le gouvernail qui vous permet de garder le cap sur votre stratégie à long terme, en évitant de laisser les émotions (l’euphorie ou la panique) prendre le contrôle.
Il existe deux méthodes principales pour rééquilibrer. La méthode par calendrier fixe consiste à vérifier et ajuster votre portefeuille à intervalles réguliers (ex: une fois par an). La méthode par seuil vous incite à agir seulement lorsque l’une de vos classes d’actifs dévie de sa cible de plus d’un certain pourcentage (ex: 5 %). Pour la plupart des investisseurs, une vérification annuelle suffit amplement. Dans des comptes enregistrés comme le CELI ou le REER, ce processus n’entraîne aucune conséquence fiscale, ce qui le rend très simple.
Heureusement, pour l’investisseur qui cherche la simplicité, il existe une solution encore plus facile : les FNB de répartition d’actifs (VBAL, VGRO, etc.) sont auto-rééquilibrants. Le gestionnaire du fonds s’occupe de maintenir la répartition cible pour vous. C’est une option incroyablement efficace qui élimine le besoin d’intervenir manuellement, le tout pour des frais de gestion très bas, situés généralement entre 0,05% et 0,24% pour les FNB canadiens populaires.
Votre plan d’action pour le rééquilibrage
- Choisissez votre méthode : calendrier fixe (annuel) ou par seuil de déviation (ex: 5 %).
- Dans vos comptes enregistrés (CELI/REER), vendez et achetez sans crainte des impôts pour revenir à votre cible.
- Pour les comptes non-enregistrés, privilégiez l’ajustement via vos nouvelles contributions pour minimiser l’impact fiscal.
- Si tout cela vous semble complexe, optez pour un FNB de répartition d’actifs qui se rééquilibre automatiquement pour vous.
- Documentez chaque opération de rééquilibrage pour garder une trace claire de votre stratégie et de votre discipline.
Votre portefeuille doit évoluer avec vous : comment adapter votre répartition à chaque étape de la vie
Un portefeuille n’est pas un bloc de béton coulé une fois pour toutes. C’est un organisme vivant qui doit évoluer au même rythme que votre vie. Votre « menu de vie » change, et votre recette financière doit suivre. La répartition agressive parfaite pour un jeune professionnel de 25 ans serait beaucoup trop risquée pour un retraité de 65 ans.
Au début de votre carrière (20-35 ans), votre plus grand atout est le temps. Votre horizon de placement est de plusieurs décennies. C’est la période idéale pour une allocation agressive (80 % à 100 % en actions) afin de maximiser la croissance à long terme. Au milieu de votre vie (35-55 ans), des responsabilités s’ajoutent (maison, enfants). Votre portefeuille peut rester orienté vers la croissance, mais il est sage de commencer à intégrer une part plus importante d’actifs stabilisateurs comme les obligations, passant progressivement vers une allocation Croissance ou Équilibrée.

La phase la plus critique est la décennie précédant la retraite (55-65 ans). C’est le moment du « dé-risquage ». L’objectif n’est plus de maximiser la croissance à tout prix, mais de sécuriser le capital accumulé. On réduit progressivement la part d’actions pour augmenter celle des obligations, visant une allocation de 40/60 ou même 30/70. À 71 ans, la conversion obligatoire du REER en FERR au Canada marque une étape clé, où la stratégie se tourne vers la génération de revenus pour financer la retraite, qui s’élevait en moyenne à 74 200 $ après impôt pour les familles aînées en 2024.
Étude de cas : La transition du REER vers le FERR
À 71 ans, un investisseur canadien doit convertir son REER en FERR (Fonds enregistré de revenu de retraite) et commencer à effectuer des retraits annuels minimums. Ces retraits sont imposables. Une stratégie prudente consiste à commencer à sécuriser son portefeuille environ 10 ans avant cet âge. Un investisseur qui avait une répartition de 80 % actions / 20 % obligations à 55 ans pourrait viser à atteindre progressivement une allocation de 40 % actions / 60 % obligations à 65 ans. Cette transition douce permet de protéger le capital contre une forte baisse des marchés juste avant d’en avoir besoin pour vivre.
La poche « plaisir » de votre portefeuille : combien miser sur les investissements exotiques sans tout risquer ?
Le cœur de votre cuisine financière doit être composé d’ingrédients sains et éprouvés : des actions et des obligations diversifiées. Mais tout bon chef aime parfois ajouter une touche d’exotisme, une épice rare pour relever le plat. En investissement, c’est ce qu’on appelle la poche « satellite » ou « plaisir ». Elle peut contenir des actifs plus spéculatifs ou thématiques : cryptomonnaies, actions d’une seule entreprise que vous admirez, ou des FNB sectoriels (technologie, énergies propres, etc.).
Ces investissements offrent un potentiel de rendement asymétrique : la possibilité de gains très élevés, mais avec un risque de perte tout aussi important. Ils peuvent ajouter du piquant à votre portefeuille, mais ils ne doivent jamais en constituer la base. La clé est la modération. La règle d’or partagée par la plupart des planificateurs financiers est de ne jamais allouer plus d’une petite partie de votre patrimoine à ces actifs.
La règle d’or est de limiter les investissements spéculatifs à maximum 5% de la valeur nette totale du portefeuille.
– Experts en planification financière, Consensus des conseillers financiers canadiens
En respectant cette limite de 5 % maximum, vous vous donnez la chance de participer à une forte croissance si l’un de ces paris s’avère gagnant, sans jamais mettre en péril votre sécurité financière globale si l’investissement tourne mal. C’est le meilleur des deux mondes : la discipline de la diversification pour le cœur de votre portefeuille, et un petit espace pour l’expérimentation et le plaisir.
Étude de cas : Les FNB technologiques comme « épice » de portefeuille
Un investisseur canadien souhaitant s’exposer au secteur technologique en pleine croissance peut le faire de manière diversifiée via des FNB. Le FNB TEC.TO, par exemple, offre une exposition concentrée sur le secteur technologique canadien, incluant des géants comme Shopify. Pour une vision plus large, le FNB XQQ suit l’indice NASDAQ-100 américain. En allouant une petite partie (ex: 3 à 5 %) de son portefeuille global à ce type de FNB, l’investisseur peut capter le potentiel d’innovation sans compromettre la stabilité de son plan financier principal.
Actions, obligations, immobilier : à quoi sert chaque pièce du puzzle de votre patrimoine ?
Pour maîtriser l’art des recettes financières, il faut comprendre la nature de chaque ingrédient. Un portefeuille diversifié n’est pas juste une collection d’actifs ; c’est un écosystème où chaque pièce joue un rôle précis et complémentaire. Au Québec, où le patrimoine net moyen des ménages atteignait 724 100 $ en 2023 selon Statistique Canada, comprendre cette composition est essentiel.
Les actions sont le moteur de croissance de votre portefeuille. En achetant une action, vous devenez propriétaire d’une petite partie d’une entreprise. Si l’entreprise prospère, la valeur de votre action augmente et vous pouvez recevoir des dividendes. C’est l’ingrédient qui apporte le plus de saveur et de potentiel à long terme, mais aussi le plus de volatilité. Elles sont essentielles pour battre l’inflation sur la durée.
Les obligations, quant à elles, sont le stabilisateur. Lorsque vous achetez une obligation, vous prêtez de l’argent à un gouvernement ou à une entreprise en échange d’un intérêt fixe. C’est un ingrédient beaucoup moins volatile que les actions. Leur rôle principal est d’amortir les chocs lorsque les marchés boursiers baissent. Elles apportent de l’équilibre et de la prévisibilité à votre recette, réduisant le risque global.

Enfin, l’immobilier est souvent le troisième pilier. Pour beaucoup de Canadiens, il s’agit de leur résidence principale. C’est un actif qui tend à prendre de la valeur à long terme et qui offre un avantage tangible (un toit). On peut aussi investir dans l’immobilier de manière liquide via des Fonds de Placement Immobilier (FPI), qui agissent un peu comme des actions d’entreprises propriétaires de parcs immobiliers. D’autres ingrédients comme les matières premières (or, pétrole) peuvent aussi jouer un rôle de diversification, mais les actions et les obligations restent les deux composantes fondamentales de toute bonne recette de portefeuille.
REER ou CELI ? le guide ultime pour choisir le bon compte pour votre argent
Choisir les bons ingrédients et la bonne recette est une chose. Mais dans quel « contenant » allez-vous les cuisiner ? Au Canada, le choix du compte d’investissement est tout aussi stratégique, car il a un impact direct sur votre facture fiscale. Les deux principaux comptes enregistrés sont le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI). La question n’est pas de savoir lequel est le meilleur, mais lequel est le plus adapté à votre situation actuelle et future.
Le REER est un outil de report d’impôt. Vos cotisations sont déductibles de votre revenu imposable aujourd’hui, ce qui génère un remboursement d’impôt. Vos placements fructifient à l’abri de l’impôt, mais les retraits, à la retraite, seront entièrement imposables. Le REER est donc particulièrement avantageux si votre taux d’imposition est plus élevé aujourd’hui qu’il ne le sera à la retraite. C’est souvent le cas pour les personnes en milieu ou fin de carrière avec un revenu élevé.
Le CELI, lui, fonctionne à l’inverse. Vos cotisations ne sont pas déductibles de vos impôts. En revanche, tous les rendements de vos placements et tous les retraits que vous effectuerez sont 100 % libres d’impôt, à vie. Le CELI est donc idéal si vous prévoyez que votre taux d’imposition sera égal ou supérieur à la retraite, ou si vous avez besoin de flexibilité, car vous pouvez retirer des fonds sans impact fiscal. C’est souvent le choix privilégié pour les jeunes investisseurs ou ceux qui ont un revenu plus modeste.

Pour beaucoup de Canadiens, la meilleure stratégie n’est pas de choisir l’un ou l’autre, mais d’utiliser les deux. Une approche courante est de maximiser son CELI en premier lieu, en raison de sa flexibilité et de ses retraits non imposables. Une fois le CELI plein, on se tourne vers le REER pour profiter des déductions fiscales. La décision dépend ultimement d’une analyse de votre situation financière personnelle et de vos objectifs à long terme.
À retenir
- La répartition d’actifs est plus importante que le choix des titres individuels pour déterminer 90 % du rendement de votre portefeuille.
- Les FNB de répartition d’actifs canadiens (VEQT, VGRO, VBAL) sont la solution la plus simple et efficace pour l’investisseur autonome.
- Votre allocation n’est pas statique : elle doit devenir plus conservatrice à mesure que vous vous approchez de la retraite pour protéger votre capital.
Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier : l’art de construire un portefeuille diversifié (même avec un petit budget)
Après avoir exploré les horizons de temps, les recettes et les ingrédients, nous revenons au principe fondateur de toute bonne cuisine financière : la diversification. L’adage « ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier » est le conseil le plus simple et le plus puissant en investissement. L’idée est de ne pas dépendre du succès d’un seul titre, d’un seul secteur ou d’un seul pays. En répartissant votre argent sur des milliers d’entreprises et de gouvernements à travers le monde, vous réduisez considérablement votre risque sans sacrifier le rendement potentiel à long terme.
Autrefois, construire un portefeuille aussi diversifié était complexe et coûteux. Aujourd’hui, grâce aux Fonds Négociés en Bourse (FNB) de répartition d’actifs, c’est d’une simplicité déconcertante et accessible à tous, même avec un petit budget. Un seul FNB comme VGRO (80 % actions, 20 % obligations) ou VBAL (60/40) vous donne une exposition instantanée à plus de 13 000 actions et 17 000 obligations dans le monde entier. Vous n’avez qu’un seul produit à acheter, et le tour est joué. C’est la réponse parfaite à la question « Quel est le meilleur portefeuille pour un débutant au Canada ? ».
L’un des plus grands mythes est qu’il faut beaucoup d’argent pour commencer. Avec les courtiers en ligne à faibles frais, vous pouvez acheter des parts de ces FNB avec aussi peu que 50 $ ou 100 $. L’important n’est pas le montant de départ, mais la régularité. Mettre en place des versements automatiques mensuels, même modestes, est la stratégie la plus efficace pour bâtir son patrimoine sur le long terme en lissant le prix d’achat.
Le tableau suivant résume les caractéristiques des FNB de répartition d’actifs les plus populaires au Canada, vous montrant comment un seul achat peut vous offrir une diversification complète.
| FNB | Répartition | RFG | Risque |
|---|---|---|---|
| VEQT | 100% actions | 0,24% | Élevé |
| VGRO | 80% actions / 20% obligations | 0,24% | Moyen-élevé |
| VBAL | 60% actions / 40% obligations | 0,24% | Moyen |
Maintenant que vous avez tous les éléments pour devenir le chef de vos finances, l’étape suivante est de passer à l’action. Définissez vos objectifs, choisissez votre recette de base et commencez à investir régulièrement. Votre futur vous remerciera.